I don’t cry, they don’t cry
L’amour et la vie suivent le tricotage intangible des saisons, des couleurs du ciel et des appétits du corps. Ils nous conduisent sans préavis du tartare à l’Eden. L’été avait filé et les jours rétrécirent son amour de mailles serrées sur le tempo decrescendo d’une lumière crépusculaire. Il ne fut bientôt qu’une petite chose rabougrie, morte et à jamais perdue. Elle glissa alors dans un vaste hiver, territoire de mort et de désespoir, au cœur duquel elle pleura sans que ses larmes ne semblent vouloir se tarir. Statufiée de douleur, dissociée de tous les flux et de tous les chants, elle se fit ruisseau, s’enfonçant dans les profondeurs de la terre-mère. Elle s’endormit doucement, parmi ses sœurs de pierre, couverte de la glace de son chagrin, d’une écume étincelante, d’une neige d’Avril. Au premier rayon du soleil, encore engourdie de sommeil, pure et légère, elle frissonna et contempla son univers à nouveau fertile par l’eau et le sel. Une masse molle et humide encombrait ses pieds. Que faire de tous ces mouchoirs ? Des robes légères pour célébrer le printemps et la vie retrouvée.
Catalogue de l’exposition sur demande
DVD « Caco » sur demande
Tout le contenu de ce travail est disponible à la vente.
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